Régine Chopinot

Photo : Jean-Pierre Couderc / L'Express

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BIOGRAPHIE

C'est à Lyon, en 1978, que Régine Chopinot fonde la Compagnie du Grèbe, associant danseurs, comédiens, musiciens et signe ses premières chorégraphies : Le Jardin de Pierres, Ma Grand’mère Hippocampe... Primée au concours de Bagnolet en 1981, avec Halley’s Comet, la compagnie, devenue Compagnie Chopinot en 1980, ponctue dès lors régulièrement le paysage de la “jeune danse française” de créations surprenantes. Du très frontal Appel d’air à Rossignol, ballet aérien qui inaugure en son temps, en danse contemporaine, la suspension des danseurs à des câbles, l’art de Régine Chopinot, inclassable, bouscule et séduit. Le Défilé, référence aujourd’hui incontournable du lien entre danse et mode est le fruit d’une fidèle complicité avec Jean-Paul Gaultier qui, de 1983 à 1993, signe tous les costumes de ses créations.

Régine Chopinot s’implante à La Rochelle en 1986 et prend la direction du Centre Chorégraphique National Poitou-Charentes. Alternant tournées et créations, elle revisite la boxe et se retrouve entre les cordes d’un ring pour KOK. En 1991, séduite par leur modernité, la chorégraphe interroge la vie des formes romanes, et guidée par l’éminent historien d’art Jurgis Blatrusaîtis signe St-Georges, l’une de ses pièces maîtresses.

En 1993, elle redéfinit les missions de sa compagnie qui devient le Ballet Atlantique, ballet national contemporain de création et de répertoire, au service de ses oeuvres mais ouvert aussi à d’autres chorégraphes. Elle confronte ainsi ses danseurs à d’autres univers chorégraphiques avec la création du Marteau sans maître de Richard Alston sur l’oeuvre de Pierre Boulez, ou avec la reprise du Saut de l’ange de Dominique Bagouet. La collaboration de plasticiens renommés à ses créations, comme Jean Le Gac pour Façade en 1993, et Andy Goldsworthy pour Végétal en 1995, ou de musiciens talentueux partageant la scène avec ses danseurs, comme dans les Soli-Bach, illustre sa réelle volonté d’ouverture sur l’ensemble des champs artistiques. Végétal, sa dernière création, d’une exigeante simplicité, est une vivante méditation sur le temps, celui de la terre, des graines, des racines, des branches et des feuilles.

En juin 1996, Régine Chopinot crée, à La Rochelle Paroles du feu sur une musique originale du compositeur franco-vietnamien Tôn-Thât Tiêt. Forgé dans la relation à un espace architectural exceptionnel - la chapelle Fromentin, lieu de travail du Ballet Atlantique -, cette pièce poursuit le dialogue de la danse avec les éléments. Pour l¹heure, Régine Chopinot travaille sur Les Quatre Saisons qui sera créée à La Rochelle en février 1998.

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